L’Alpina 4001 Electro PRO

Passions – Aéro vous présente son Alpina 4001 Electro Pro. Photo RG

Plutôt que de me procurer un Thermik XL, j’ai préféré m’orienter vers l’Alpina 4001 PRO version Thermique Edition commandé il y a peu chez Weymuller. La version Elektro étant en rupture de stock, j’ai donc fait l’acquisition de la première variante. Ayant gardé la motorisation de l’ASW 28, j’ai du racheter des servos supplémentaires plus fiables et plus costauds et un récepteur 2.4 GHz Futaba venant équiper ma radio FF9 CAP.

J’ai opté pour des servos Hitec 85 MG pour les ailerons et les volets car les Futaba 3150 étaient en rupture de stock. Utilisant des Hitec HS 82 MG sur d’autres modèles RC, je n’ai pour l’instant rencontré aucun problème particulier avec ces derniers qui me procurent entière satisfaction. Un couple plus important avec les 85 MG et cela devrait être parfait pour cet Alpina. Des Hitec HS 5475 HB pour la dérive et profondeur feront l’affaire (couple : 5 kg/cm sous 6 V).

J’ai conservé mon cône Turbo de diamètre 40 et son hélice Aéronaut Cam-Carbon 17X11 (mais une 16X8 sera utilisée). Le contrôleur est un 75 OPTO JETI Advance Plus. Le moteur est un XPower 4230/16. L’accumulateur de propulsion utilisé sera une Lipo Turnigy 5S de 3600 mAh 30-40C. La consommation statique devrait se situer aux alentours des 50 ampères au sol, à vérifier. Le planeur devrait sortir aux environs des 5000 grammes en ordre de vol pour une puissance moteur absorbée de 900 watts environ, ce qui reste amplement suffisant pour propulser ce planeur dans les airs.

Déballage du carton en ce jeudi 21 janvier 2010. Tout y est ! Un kit remarquablement bien conçu – seule la notice laisse à désirer ! Il faudra tout d’abord télécharger cette dernière en français sur le Net car tout est écrit en allemand ou en anglais sur le mode d’emploi livré. La finition de l’ensemble est cependant de très haute qualité. Photo OB

Le fuselage est renforcé d’origine par des mèches carbone. Le nez sera coupé au diamètre voulu, en lui donnant l’anticouple (à droite) et le piqueur nécessaire (2°). Le moteur est un XPower 4230/16 de chez Top Model que j’avais gardé en stock. Il sera fixé sur une platine en époxy collée à la 30 minutes. Photo OB

La prise de l’époxy se fait à température ambiante. Pour un collage parfait et ce, afin d’accentuer la réaction chimique, une lampe est utilisée pour accélérer la réaction de ce bi-composant. Les vis sont arrêtées avec du frein filet. Photo OB

Vue d’une partie de l’accastillage fournie par Graupner, à droite, qui semble complète. L’électronique sera montée par la suite dans le modèle. L’accumulateur de réception est un 5 élément NIMH d’une capacité de 2000 mAh (il sera remplacé par un UBEC 5 – 7.5 A (8~42 V) en juin 2012). Photo OB

Le superflu de gelcoat sera poncé afin d’y accommoder le cône et son hélice repliable au plus près de la platine moteur. Photo OB

Le cône Turbo de diamètre 40 est posé. Il aurait été plus judicieux d’y mettre un cône de diamètre 45 pour l’esthétique, le 40 étant un poil juste. Mais l’ayant en stock, il fera lui aussi l’affaire. Photo OB

La platine servo est posée et collée. Elle sera verrouillée à l’époxy 30 minutes, le contrôleur JETI prenant place sous la platine. L’accumulateur de réception en 5 éléments sera éventuellement déplacé en fonction du centrage. La Lipo 5S 3600 mAh devrait se positionner au centre de gravité (centrage établi à 102 mm du B.A). Photo OB

Les tétons de fixation mâles ont été collés à l’époxy dans les karmans. Les prises femelles seront collées dans les logements des ailes : une fixation qui suffira à solidifier l’ensemble, la clé d’aile étant flottante (après dégagement de l’orifice). Il restera à percer les trous de centrage dans l’emplanture des ailes qui n’ont pas été réalisés à l’origine. Photo OB

Ouverture des orifices (en forme de haricot) situés sur chaque extrémité du flanc de la dérive où viendront se loger les cordes à piano. Le renvoi d’angle (au centre) est bien monté mais il n’est pas encore collé. Des pendel-locks viendront maintenir et sécuriser le stabilisateur de profondeur. Photo OB

Que l’on voit ici (de couleur rouge) collés sur les deux demi-stabilisateurs. Efficace et sécurisant, plutôt que de couder les cordes à piano. Photo OB

Vue du renvoi d’angle en époxy, mis en place à l’origine et maintenu par des oeilletons qui seront à coller. Une opération délicate car il ne faut pas que la colle époxy ne vienne couler dans ce dernier. Pas de jeu non plus, la commande est libre et précise. On aperçoit une noisette d’époxy sur le côté gauche du renvoi (identique au côté droit) venant verrouiller tout le système. Photo OB

Les oeilletons seront ainsi collés sur la partie extérieure en faisant surtout attention de ne pas répandre la colle sur le flanc de dérive. Photo OB

On aperçoit un des guignols en alu (il y en aura 2 autres à positionner) fixé dans le raidisseur en contreplaqué. Le tout est bien collé à l’époxy. Ils seront inclinés de telle façon à ce que le trou soit dans l’axe de rotation de la gouverne. Photo OB

Cette dernière sera verrouillée par une corde à piano pliée à 90° se rabattant sur la partie haute (et sécurisée avec du scotch). Entièrement démontable, comme sur mon DG 300 Acro. Photo OB

Le montage de la verrière ne posera pas de difficulté particulière. La bulle est en carbone et très bien ajustée. Il ne sera donc pas nécessaire d’utiliser le Velcro fourni avec le kit pour plaquer cette bulle contre son baquet. Photo OB

L’Alpina prend forme. Voilà une ligne racée et élancée qu’il me tarde de voir évoluer dans les airs ! Pour ce qui est de la consommation statique au sol, avec la 17X11 Cam Carbon Aéronaut, l’intensité mesurée à la pince ampèremétrique se situait aux alentours des 75 ampères ! J’ai préféré utiliser un pas d’hélice plus petit (16X8) afin de réduire cette consommation trop excessive. La valeur est plus correcte, de l’ordre de 52 ampères et suffira amplement à propulser du sol l’Alpina en toute sécurité (770 watts théorique sous 5S Lipo en tenant compte du rendement moteur qui est de l’ordre de 80 %). Photo OB

Les caches servos étant très rigides, les servos d’ailerons et de volets seront collés directement sur ces derniers après les avoir abrasés avec du papier à grain tout fin. Enrobés dans de la gaine thermo, avec une noisette d’époxy. Photo OB

L’avantage ici est de pouvoir régler les palonniers sans démonter les servos dans les ailes. Le poly du coffrage sera légèrement creusé. Les débattements sont conséquents, sans jeu ! Les vis des caches proposées par Graupner ont été remplacées par des vis à têtes plates. Les filetages dans les ailes seront durcis avec une pointe de cyanolite. Photo OB

L’emplanture des ailes sera percée pour y loger les tétons de centrage – opération la plus délicate. Pour cela, on utilisera comme sur la notice une corde à piano taillée en biseau. La nervure d’emplanture de l’aile est placée de façon à effleurer parfaitement le karman que nous pointerons avec une corde à piano de 3 mm. L’aile sera démontée et on percera bien d’équerre, parallèlement dans l’axe de la clé d’aile. Les tétons, tout d’abord dépolis seront collés à l’époxy lente dans l’emplanture. Photo OB

Mise en croix du 4001 qui demande un peu de place dans l’atelier de Roger. Photo OB

Les ailes étant terminées, les autocollants seront à leur tour mis en place. Facile ! Photo OB

L’accumulateur de propulsion est une Lipo 5S 3600 mAh (30-40C). Elle sera plaquée contre une languette de CTP grâce à du Dual Lock. L’accumulateur trouvera sa place au centre de gravité. Photo OB

Après avoir finalisé les réglages de la radio, le 4001 sera centré à 102 mm du bord d’attaque. Ici, en équilibre sur les tétons de centrage. Le Vé longitudinal est de 1°. Photo OB

La masse finale prêt à voler obtenue est de l’ordre de 4700 g (4681 g pour être plus précis). Photo OB

Vue sur la partie radio. L’accumulateur de réception n’aura pas été déplacé. On aperçoit la Lipo 5S logée juste sous la barre de renfort. Photo OB

Malgré des températures extrêmement froides dans le Sud-Ouest de la France ces derniers jours (les températures ne dépassant pas les 0 à +1°C en pleine journée) et étant impatient de tester ce nouveau modèle fraîchement monté, me voilà arrivé sur le terrain d’envol. En pleine nature, peuplé d’innombrables oiseaux et surtout situé à quelques centaines de mètres de la maison. Le vol s’est déroulé sans encombre ce samedi 13 février 2010, malgré la montée de stress ressentie quelques heures auparavant (que nous avons tous déjà rencontré dans notre vie de modéliste – je suppose – lors de la mise en vol de notre modèle flambant neuf !) La montée est correcte avec les 770 watts théoriques consommés et calculés pour une masse totale avoisinant les 4700 grammes. L’angle de montée est d’environ 35 à 40 °, à vue d’oeil…

Après avoir atteint une altitude sécurisante (une bonne centaine de mètres et après avoir coupé le moteur), j’ai été bluffé par la tenue en vol de cet Alpina. Je ne suis même pas intervenu sur le réglage des trims, les réglages étant parfaits et le stabilisateur étant bien réglé (au neutre). Le test du piqué à 45° s’avère correct puisque le modèle met un certain temps à remonter (centrage léger avant). Je suis passé aux différentes phases de vol. Soit en position gratte (volets – ailerons en positif à +2mm – qui ne servait pas à grand chose aujourd’hui) et en position vitesse (volets – ailerons en négatif à -3 mm) pour la transition en vol thermique. Les réglages ne me paraissent pas trop mal, eux aussi. A essayer lorsque les conditions météorologiques seront bien meilleures. Probablement pour très bientôt, je l’espère… Photo RG

Concernant la voltige (et il est réputé pour cela le bougre), la boucle n’est qu’une formalité. Les tonneaux sont très bons sur ce 4 mètres (bien meilleurs que sur le DG 300 Acro, merci le profil RG modifié) et passent en deux – trois mouvements. En couplant les volets aux ailerons, ils paraissent plus rapides (à vérifier après une bonne prise en main du modèle dans l’avenir mais ce n’était pas vraiment le but lors de ce premier vol). Les butterfly – après essais en vol – semblent être très efficaces (avec 3 mm à piquer au stabilisateur de profondeur lors de la sortie des crocodiles). Je n’ai touché à rien, le 4001 prenant un pente de descente correcte (on sort tout et on laisse faire un peu en somme). L’atterrissage ne sera donc que formalité en théorie lors du retour au plancher des vaches… Le vol aura duré une bonne vingtaine de minutes. Mais vingt minutes de bonheur et de décontraction avec cet Alpina 4001 Pro… Photo OB

La charge des accumulateurs de propulsion et de réception se fait dans l’atelier. Photo OB

Présentation aérienne du terrain qui se situe à plusieurs centaines de mètres de la maison. Un site de vol remarquable où nous avons l’habitude de nous retrouver en semaine pour nous adonner à notre passion favorite. Photo OB

Mes camarades de jeu ont l’air impatientes – elles aussi – de voir évoluer cet Alpina sur leur territoire de vol. Photo OB

Les Cigognes blanches landaises étant de redoutables chasseurs de thermiques, je me ferais un total plaisir de pouvoir les accompagner avec ce nouveau 4 mètres dans l’avenir. Photo OB

Quelques minutes sont nécessaires pour assembler l’Alpina. Avant d’effectuer le premier vol, le sens des gouvernes et des débattements, le test de portée radio même en 2.4 GHz auront été scrupuleusement vérifiés ! Photo OB

La montée est correcte par vent nul (6 m/s pour un ratio de 164 W/kg). Trois à quatre pas d’élan suffisent pour propulser le modèle et le rendre à son élément. Cinq minutes d’autonomie assurent au moteur plusieurs montées successives en toute tranquilité (50 ampères sous 5S lipos 3600 mAh). Photo RG

Un 4 mètres docile aux manches. Facile à piloter, très sain en vol et surtout polyvalent. Photo RG

En sorti de tonneaux, le vol dos va pouvoir commencer : un régal aux manches de la FF9 ! Photo RG

L’auteur est en pleine concentration. Mais il semble totalement décontracté avec ce 4001 Electro Pro entre les mains… Photo RG

Sous l’oeil attentif de cette cigogne venue vérifier si le premier vol se déroulait sans encombre. Chose faite ce jour-là grâce à nos anges gardiens, très probablement ! Photo OB

Les crocodiles étant très efficaces, le retour sur le plancher des vaches n’est que formalité avec un poser aux pieds. L’Alpina 4001 Electro Pro est vraiment une superbe machine ! Photo RG

Et un dernier cliché pour la pose photo avec ce nouveau 4 mètres en version Electro ! OB  Photo RG

Caractéristiques générales :

Nom : Alpina 4001 PRO Thermique Edition

Fabricant / Distributeur : Tangent  (entre autres…)

Envergure : 4.001 mètres

Longueur : 1.73 mètre

Masse : 4700 grammes

Surface : 80.6 dm²

Profil : évolution de RG

Equipements :

Moteur : XPower 4230/16

Hélices repliables : 16X8 Cam Carbon Aeronaut

Contrôleur : JETI Advance Plus 75 OPTO // UBEC Turnigy 5 – 7,5 ampères

Servos : Hitec 85 MG pour les ailerons et les volets // Hitec HS 5475 HB pour la profondeur et la direction

Accumulateur de propulsion : Turnigy 5S Lipo 3600 mAh 30-40C

Débattements :

CG : 100 – 105 mm du BA : (102 mm ici)

Ailerons : -20/+10 mm (-3 mm / +2 mm en transition)

Volets : -10 mm en aileron (acro) : -3 mm / +2 mm en transition)

Butterfly : -18 mm (aileron) / +25 mm (volet avec compensation de 3 mm à piquer à la profondeur)

Remerciements : Julien, Patrick, Claude pour leur aide et bien sûr Roger, sans qui ce modèle n’aurait pas vu le jour…

Une vidéo réalisée dans les Alpes par Jean-Marc Zuliani : « Aerobatic slope soaring ».

Caméra On-board sous les thermiques : « THERMAL CLIMB ».

Un autre reportage est aussi disponible :

Séance de vols en électrique : l’Alpina 4001 Electro Pro de Passions – Aéro